Rugrats: Adventures in Gameland est un retour en arrière imparfait aux jeux de plateforme d'autrefois. Esthétiquement, les équipes de The MIX Games et Wallride ont absolument réussi. Si vous avez grandi en regardant Rugrats, vous nagerez dans des clins d'œil au dessin animé, allant des personnages aux environnements, en passant par les accessoires. Et il existe même un filtre permettant au jeu de se transformer en un trésor 8 bits.
Dans ce jeu à défilement latéral, Tommy Pickles et ses amis collectent des pièces pour débloquer un objet Reptar coincé dans la télévision de Tommy. Vous contrôlez Tommy, Chuckie, Phil ou Lil, tout en échangeant à la volée, une touche agréable. Ils ont également des réserves de santé séparées et des statistiques différentes, ce qui rend l'échange important si vous avez besoin de quelqu'un avec une meilleure distance de saut par exemple.
Tout bon jeu de plateforme vit et meurt grâce à ses commandes, et c'est un problème ici. Les plateformes de base sont adéquates, mais les niveaux plus élaborés nécessitent de grimper, de sauter et de combattre ensemble, ce qui demande un niveau de précision que le jeu n'a tout simplement pas. Les transitions d'écran font apparaître les ennemis d'une manière qui permet de tirer à moindre coût avant de bouger, ils réapparaissent trop rapidement et les commandes ne gèrent pas bien le multitâche du combat et de la plateforme. L'escalade et la manipulation d'objets souffrent le plus ici, fonctionnant mal, voire parfois pas du tout. Les combats de boss ont tendance à combiner tous ces aspects en un seul, ce qui rend les choses encore pires.
Heureusement, la conception des niveaux est bonne, offrant des environnements tentaculaires avec de nombreux secrets et chemins alternatifs. De plus, les niveaux semblent uniques les uns par rapport aux autres. La cuisine a une esthétique industrielle, le grenier ressemble davantage à une maison hantée, etc. Ils prennent avec brio des objets banals et quotidiens et les extrapolent dans des environnements fantastiques, comme on pourrait s'y attendre de la part d'un enfant.
Au final, on se retrouve avec un titre débordant de nostalgie et de bonnes idées, mais des contrôles qui freinent l'affaire.